Mémoire de fille

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Mémoire de fille
Auteur Annie Ernaux
Pays Drapeau de la France France
Genre Roman autobiographique
Éditeur Gallimard
Lieu de parution Paris
Date de parution
Type de média Livre papier
Nombre de pages 165
ISBN 2-07-014597-2
Chronologie

Mémoire de fille est un roman ou récit autobiographique d'Annie Ernaux, publié en 2016 aux éditions Gallimard.

Résumé[modifier | modifier le code]

Replonger dans cette nuit mémorable et initiatique de l'été 1958 pour en comprendre l'onde de choc qui la secouera durant les deux années suivantes, voilà le projet d'Annie Ernaux. L'auteure, dans un va-et-vient incessant entre « la fille de 1958 » et celle d'aujourd'hui, fait part des souvenirs de sa première nuit avec un homme et des répercussions sur la femme qu'elle est devenue. « S'appuyant sur des images indélébiles de sa mémoire, des photos et des lettres écrites à ses amies, elle interroge cette fille qu'elle a été. »[1].

Un ouvrage, dans lequel, près de soixante ans plus tard, elle se penche sur l'année de ses 18 ans[2],[3], lorsqu'elle a ses premières relations sexuelles[4] et sa première expérience de la vie en collectivité pendant une colonie de vacances dans l'Orne[2]. Cette expérience restera pour elle, comme elle l'écrit dans l'ouvrage, « la grande mémoire de la honte, plus minutieuse, plus intraitable que n'importe quelle autre. Cette mémoire qui est en somme le don spécial de la honte[2] ».

Réception[modifier | modifier le code]

L'épisode de l'été 1958 est très bien reçu, en France[5]. Raphaëlle Leyris, dans Le Monde, évoque un magnifique récit, venant compléter ses autres œuvres à caractère autobiographiques sur cette période charnière de ses 18/20 ans[6].

Pierre Assouline écrit, à propos de sa lecture de Mémoire de fille[7] : « je ne l’ai pas regretté, pour celui-là comme pour La Place, Les Années, La Honte, L’Événement, Passion simple… Une œuvre, une vraie, sous-tendue par une sensation du monde et un projet d’écriture. [...] Au fond, ce n’est pas seulement de la première nuit qu’il s’agit mais au-delà, de la honte et de l’humiliation qui sont le territoire de tous. »

Quelques voix se montrent plus critiques, cependant. Pour Frédéric Beigbeder, Annie Ernaux est devenue un « écrivain officiel » qui serait « unanimement salué par une critique béate »[8]. Recensant également Mémoire de fille en 2016, Roland Jaccard déplore que l'écrivain ne soit pas parvenu à « se soustraire aux lieux communs qui lui auraient peut-être permis [...] d’acquérir un certain style. »[9].

Adaptations théâtrales

Éditions[modifier | modifier le code]

  • Mémoire de fille, coll. Blanche, Gallimard, , 160 p. (ISBN 9782070145973)
  • Mémoire de fille, Folio 2018
  • Mémoire de fille, éd. Gallimard, coll. « Écoutez lire », 2016 (Livre audio)
  • (de) Trad. Sonja Finck: Erinnerung eines Mädchens. Suhrkamp, Berlin 2018

Autres écrits autobiographiques[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Annie Ernaux, Mémoire de fille, Paris, Folio, , 165 p., quatrième de couverture
  2. a b et c Raphaëlle Leyris, « Annie Ernaux, « fille de rien », grand écrivain », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. AFP, « "Mémoire de fille" : Annie Ernaux, brûlée l'été de ses 18 ans », TV5 Monde,‎ (lire en ligne)
  4. « ”Mémoire de fille” d'Annie Ernaux sent la naphtaline », La Tribune de Genève,‎ (lire en ligne).
  5. Laurence Houot, « Mémoire de fille : Annie Ernaux livre la pièce précieuse manquante de son œuvre », Franceinfo,‎ (lire en ligne).
  6. Raphaëlle Leyris, « Annie Ernaux, “fille de rien”, grand écrivain », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  7. « La République des livres », sur La République des livres, (consulté le )
  8. Frédéric Beigbeder, « Annie Ernaux, l'écrivain officiel », ;Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  9. Mémoires d’une jeune fille rongée, Roland Jaccard, causeur.fr, 22 mai 2016
  10. « Mémoire de fille », sur ciepiedsdansleau.org (consulté le ).
  11. Anne Diatkine, « Théâtre par Silvia Costa. Annie Ernaux : trois actrices en quête d’elles-mêmes », Libération,‎ (lire en ligne)
  12. Joëlle Gayot, « Avec Mémoire de fille, la metteuse en scène Silvia Costa explore la nature trompeuse du souvenir », Le Monde,‎ (lire en ligne)

Lien externe[modifier | modifier le code]

  • Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généralisteVoir et modifier les données sur Wikidata :